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  • Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé. - J.K. Rowling (Gallimard, 2005)

    C'est toujours difficile de s'extirper du monde d'Harry Potter. Pendant une semaine on vit au rythme de Poudlard, des cours de potions magiques et de défense contre les forces du mal, et on est tout étonnés quand nos enfants nous demandent de leur faire réciter de l'histoire-géo !

    J'ai trouvé ce volume particulièrement intéressant justement parce qu'il n'y avait pas trop "d'effets spéciaux". C'est l'avant-dernier de la série, on se doute que le dernier va être très fort, aussi celui-ci met peu à peu en place des éléments. Harry grandit, il réagit de plus en plus en adulte, il comprend que grandir c'est devoir être seul et prendre seul des décisions.

    En fait, quand on le termine, on n'a qu'une hâte : que le dernier volume paraisse ! Comment l'auteur va-t-elle terminer cette série ? Le duel Voldemort-Harry est inévitable et la victoire de Harry est attendue, mais observons le dénouement de deux autres séries similaires, "Le Seigneur des Anneaux" et "A la croisée des mondes". Dans les deux, même si l'honnêteté, la droiture, l'innocence et la jeunesse triomphent du "mal", c'est toujours au prix de douloureux sacrifices (un peu comme dans la vie...).

    Non, franchement, J.K. Rowling, comme Tolkien et Pullman, ne créent pas un monde caricatural où tout serait soit blanc soit noir. Bien sûr le thème en est le combat du Bien contre le Mal, bien sûr le fil conducteur est la magie, mais les personnages sont suffisamment bien caractérisés pour pouvoir rappeler bon nombre de personnes réelles et pour permettre aux lecteurs à la fois de rêver et de s'identifier. Que demander de plus à un roman d'aventure pour la jeunesse ??......

     

  • Brooklyn Follies. - Paul Auster (Actes Sud, 2005)

    Comme souvent chez Paul Auster, on est d’emblée plongé dans une structure en "poupée russe". Le narrateur nous raconte sa vie, il retrouve son neveu Tom qui nous raconte sa vie, celui-ci rencontre Harry qui nous raconte à son tour...etc... Ce qui fait que, quand on termine un chapitre, on lève le nez en disant "Heu... je suis où ? ? ? Et j’en suis où ? ? ?". On adore ou on déteste ! Moi j’adore et je trouve que Paul Auster est l’un de ceux qui manient le mieux ce procédé (car c’en est un). C’est un vrai raconteur d’histoires et, cette fois encore, on se laisse prendre.

    Nathan se croit à la fin de sa vie quand il s’installe à Brooklyn. Il est seul, malade. Pourtant sa rencontre avec son neveu Tom, qui lui aussi se laisse sérieusement aller depuis quelques années, sera le début d’une longue aventure. Le hasard, toujours lui dans l’œuvre de Paul Auster, tirera les ficelles des existences, amorcera les rencontres, bouleversera les vies.

    Résolument optimiste pour une fois, ce roman montre que l’amitié, l’amour, la confiance peuvent encore être les bases de l’existence. Pourtant les critiques de la société américaine nuancent cette vision des choses. Si les valeurs intimes sont exaltées, les dérives de l’Amérique actuelle et la stupidité des politiques sont accusées de malmener la société et de laisser la voie libre aux extrémistes de toutes sortes (sectes, éducation, télévision, etc...).

    Le roman se termine sur l’image de Nathan marchant dans Brooklyn, heureux de profiter de la vie, ce matin-là. Autour de lui les familles se sont rapprochées, les couples se sont formés. Et lui est même retombé amoureux. Ce n’est pas si mal la vie en Amérique !
    Mais pour combien de temps ? ? ?
    Nous sommes le 11 septembre 2001.