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Brooklyn Follies. - Paul Auster (Actes Sud, 2005)

Comme souvent chez Paul Auster, on est d’emblée plongé dans une structure en "poupée russe". Le narrateur nous raconte sa vie, il retrouve son neveu Tom qui nous raconte sa vie, celui-ci rencontre Harry qui nous raconte à son tour...etc... Ce qui fait que, quand on termine un chapitre, on lève le nez en disant "Heu... je suis où ? ? ? Et j’en suis où ? ? ?". On adore ou on déteste ! Moi j’adore et je trouve que Paul Auster est l’un de ceux qui manient le mieux ce procédé (car c’en est un). C’est un vrai raconteur d’histoires et, cette fois encore, on se laisse prendre.

Nathan se croit à la fin de sa vie quand il s’installe à Brooklyn. Il est seul, malade. Pourtant sa rencontre avec son neveu Tom, qui lui aussi se laisse sérieusement aller depuis quelques années, sera le début d’une longue aventure. Le hasard, toujours lui dans l’œuvre de Paul Auster, tirera les ficelles des existences, amorcera les rencontres, bouleversera les vies.

Résolument optimiste pour une fois, ce roman montre que l’amitié, l’amour, la confiance peuvent encore être les bases de l’existence. Pourtant les critiques de la société américaine nuancent cette vision des choses. Si les valeurs intimes sont exaltées, les dérives de l’Amérique actuelle et la stupidité des politiques sont accusées de malmener la société et de laisser la voie libre aux extrémistes de toutes sortes (sectes, éducation, télévision, etc...).

Le roman se termine sur l’image de Nathan marchant dans Brooklyn, heureux de profiter de la vie, ce matin-là. Autour de lui les familles se sont rapprochées, les couples se sont formés. Et lui est même retombé amoureux. Ce n’est pas si mal la vie en Amérique !
Mais pour combien de temps ? ? ?
Nous sommes le 11 septembre 2001.

Commentaires

  • la cité de Verre est à mon sens le meilleur livre de Paul auster, celui quej'ai lu en premier aussi. Découvrir un sens dans les deambulations de la ville, lui donner un sens par nos itinéraires, quelle tentation pour "apprivoiser" un espace.

    "il ya quelques années, d emysterieux grffittis avaient fait leur pparition sur les murs d ela ville neuve de Fès, auMaroc. On s'aperçut qu'ils avaient ét tracés par un vagabond, un paysan immigré qui ne s'était jamis integré à la vie urbaine et qui, pour son orientation, balisait d ela sorte les itinérires de ses propres cartes scecrètes, dont il surchargeait la topographie étrangère et hostile de la cité moderne."
    Enrique vila- mata, suicides exemplaires.

  • Merci Rotko pour cette très belle citation de Vila-Matas. Si Paul Auster en a connaissance, je suis sûre que çà va lui donner des idées, c'est vraiment très "austérien" comme thème !

  • C'est un livre remarquable, musclé, revigorant, requinquant!

  • Oui, revigorant..... jusqu'à l'avant-dernière ligne ..... ;-)

  • ;-)

    Et même sur celle là, il y a du défi, non?

  • Je viens de finir ce roman. Je l'ai pris dans la bibliothèque de mon beau-père par hasard, le nom de l'auteur me disait vaguement quelque chose. Et me voilà surfant en quête de davantage d'informations sur lui. J'ai beaucoup aimé ce roman, jusqu'à la dernière page. Le personnage principal, Nathan, est très attachant. On aurait envie de partie à New York par le premier avion pour donner corps à ce Brooklym qu'il décrit si bien mais plus encore dans ce possible hôtel Existence du Vermont. Je conseille donc vivement cette lecture !

  • Si tu as aimé ce livre, je te conseille de lire d'autres romans de Paul Auster, tu ne seras pas déçue.

  • C'est le 1er auster et pour l'instant le seul. J'ai bien aimé.

Les commentaires sont fermés.