Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • L'analphabète. - Agota Kristof (Zoé, 2004)

    Dans ce tout petit livre, Agota Kristof évoque des moments très intimes de sa vie, ceux où elle a dû changer ce qui est le plus profondément enfoui en nous : la langue. Ce récit s’intitule « L’analphabète » parce qu’elle s’est considérée comme telle quand elle est arrivée en Suisse après s’être enfuie de Hongrie en 1956 pour des raisons politiques. Elle a appris assez vite à parler français mais a dû prendre des cours pour le lire et l’écrire car elle était « analphabète » disait-elle ! De brèves évocations des langues ennemies qu’ont été pour elle le russe et l’allemand (la Hongrie avait été occupée par l’Allemagne pendant la guerre, puis par la Russie) montre les difficultés qu’elle a eues à apprivoiser une nouvelle langue, difficultés bien surmontées puisque c’est en français qu’elle est devenue écrivain avec, notamment, la célèbre trilogie » Le grand cahier ».

  • La Tournée d'automne. - Jacques Poulin (Actes Sud, 1997)

    Voilà un livre pour les bibliothécaires, et encore plus précisément pour les bibliothécaires de bibliobus. Mais les bibliobus québécois ne ressemblent pas du tout aux nôtres ! Là-bas ils partent pour une saison entière et parcourent tout le pays. Le prêt de livres se fait soit directement aux lecteurs isolés, qui doivent ensuite renvoyer le livre par courrier au Ministère (on croit rêver…), soit à des responsables de réseau qui rassemblent les demandes de plusieurs personnes, empruntent dans le bibliobus, puis rendent le tout la saison suivante ! Il faut dire que le Chauffeur qui est aussi bibliothécaire connaît parfaitement tous ses livres et les conseille avec amour. D’amour il en est aussi question avec Marie qui accompagne une troupe de comédiens ambulants. La tournée des comédiens va suivre celle du bibliobus, nous allons découvrir les villages sauvages du Québec, et bien sûr, peu à peu, Marie et le Chauffeur vont se rapprocher.

    Tout comme dans "Les yeux bleus de Mistassini", Jacques Poulin nous fait entrer dans un monde sensible et tendre auquel on s’attache irrésistiblement. Les personnages vivent chacun de leurs instants heureux comme si c’était le dernier et ils nous transmettent cette douceur de vivre indissociable d’une profond mélancolie.
    C’est le deuxième roman de Jacques Poulin que je lis : je suis conquise !