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  • 14. - Jean Echenoz (Minuit, 2012)

    echenoz.jpgAlors que la première guerre éclate, Anthime et Charles vont rejoindre le front. Les deux jeunes vendéens sont amoureux de Blanche, mais seul l'un d'eux reviendra. Sur le front c'est l'enfer, l'amitié apaise un peu la souffrance, mais la guerre est la plus forte. Et à l'arrière on s'adapte...

    Comme d'habitude le style concis de Jean Echenoz redonne vie à des histoires souvent entendues. Un livre à lire attentivement, sans en perdre une miette, pour savourer les images toujours renouvelées. Ce n'est pas mon préféré de l'auteur mais c'est toujours un plaisir de lire Echenoz.

     

    L'avis de Laurent

  • Démon. - Ken Bruen (Fayard, 2012)

    demon.gifJack Taylor, détective privé accro au cocktail Xanax-Guiness-Jameson, est décidé : il quitte l'Irlande et part aux Etats-Unis. Mais il est refoulé à l'aéroport et est abordé par un étrange individu. De retour dans sa ville natale, Galway, il est confronté à une série de meurtres et à un individu qu'il croit reconnaître. Les victimes sont tuées selon un rite satanique, aucune piste ne se dégage, Jack va devoir se faire aider de ses amis Ridge et Stewart. Mais peut-on réussir à lutter contre le Démon ?

    Ce livre est la huitième enquête de Jack Taylor. Pour moi c'est la première et je dois dire que j'ai été un peu désarçonnée. Non pas tant par le personnage (j'aime assez les privés alcoolo et border-line...) que par le style. Certes on peut dire que l'auteur va à l'essentiel, mais j'ai trouvé que l'accumulation de phrases hachées, de mots jetés à la volée et de répétitions de situations n'apportaient rien au récit et ne fluidifiaient pas la lecture ! En revanche j'ai vraiment trouvé très intéressante la vision de l'auteur sur l'Irlande qui est dans une situation économique et sociale dramatique et j'ai aussi apprécié aussi le ton très caustique du personnage. A retenter donc avec une aventure antérieure...

     

    Les avis très positifs de JM Laharrère, Yvon et Yv.

  • Avant la chute. - Fabrice Humbert (Le Passage, 2012)

    humbert.jpgL'auteur nous présente trois histoires en parallèle. En Colombie, un paysan est tué et ses deux filles vont fuir le pays et braver tous les dangers pour essayer de rejoindre, comme beaucoup de migrants, les Etats-Unis. Au Mexique, le sénateur Urribal règne sur sa province où la guerre entre les cartels de le drogue fait rage. Lui-même n'est pas irréprochable et sa position politique est menacée. Et en France, dans une cité, le jeune Naadir continue à briller à l'école alors que son frère aîné protège sa famille en étant un des caïds du quartier. Toutes ses situations vont rapidement s'aggraver et ces trois histoires vont se rejoindre.

    Fabrice Humbert a l'immence talent de savoir raconter des histoires, et c'est quand même une grande force pour un romancier ! Comme dans ses deux précédents romans (L'origine de la violence et La fortune de Silla), il nous fait suivre plusieurs histoires qui sont le reflet du monde actuel. Dans le précédent, c'était le milieu des financiers internationaux. Ici c'est celui des trafiquants de drogue, et aussi des politiques qui en profitent. Il nous tient également en haleine avec cette question : comment va-t-il faire se rejoindre ces trois histoires ? Et il a aussi le grand talent de savoit terminer un livre. Vous me direz que le thème est bien noir, certes, mais au milieu de toutes ces turpitudes, subsiste quand même une (toute petite)  lueur d'espoir...

     

    L'avis de Laure, tout aussi positif. Saxaoul et Papillon sont plus nuancées.

  • Le chapeau de Mitterrand. - Antoine Laurain (Flammarion, 2012)

    9782081274129.jpgDaniel Mercier est seul ce soir des années quatre-vingts et il va déguster un plateau de fruits de mer dans une brasserie parisienne. Mais tout à coup c'est François Mitterrand, grand amateur de crustacés, qui vient s'installer à la table voisine. A la fin du repas il part, oubliant son chapeau sur la banquette ! Daniel ne peut s'empêcher de le récupérer discrètement. Mais porter ce chapeau prestigieux lui donne une assurance qu'il n'avait pas, et il ose prendre des positions radicales dans son travail, ce qui lui vaut un bel avancement. Mais il oublie ce chapeau dans le train. La jeune femme qui le prend va le porter et elle aussi va oser ce qu'elle n'arrivait pas à faire, rompre avec cet amant qui de toutes façons ne quittera jamais sa femme pour elle. Mais elle perd le chapeau et la personne suivante.....

    Sur le modèle de Madame de, le film d'Ophüls avec Danielle Darrieux, où une paire de boucles d'oreilles circule de personnes en personnes, ce récit léger et enlevé nous replonge dans les années quatre-vingts. Les communistes au gouvernement faisaient peur, certains prononçaient "Mit'rand" le nom du président, les artistes se sentaient enfin soutenus... Un roman spécialement pour les bibliothécaires à qui les lecteurs demandent toujours des romans "faciles mais pas à l'eau de rose" !