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guibert emmanuel

  • L'enfance d'Alan. - Emmanuel Guibert (L'Association, 2012)

    guibert.jpgAprès avoir écrit La guerre d'Alan, Emmanuel Guibert nous fait découvrir L'enfance d'Alan. Alan Ingram Cope est un vieil américain rencontré par l'auteur à l'Ile de Ré et qui lui a confié ses souvenirs de soldat, d'abord aux Etats-Unis pendant la préparation militaire, puis en France pour le Débarquement. Cette fois c'est l'Amérique d'avant-guerre qui est évoquée. Alan nait en Californie dans une famille modeste qui est rapidement confrontée à la crise économique. Il nous fait partager ses émotions d'enfant, ses premières découvertes, ses chagrins.

    Beaucoup d'anecdotes dans ce recueil qui a un charme un peu "rétro" tout en restant sobre et plein de justesse  sans nostalgie excessive. Le dessin, d'abord en couleur, passe au noir et blanc et reste assez sombre avec beaucoup d'ombres et des effets graphiques originaux. Et cela me donne bien envie de connaitre la suite, donc de lire La guerre d'Alan...

  • Le photographe, T.3 . - Guibert, Lefevre, Lemercier (Dupuis, 2006)

    7e1b2f4c67d77d270b50fa61d94d6dd7.gifJ'ai enfin réussi à lire le volume 3 de cette magnifique bande dessinée. Relatant le voyage humanitaire de Nicolas Lefèvre avec MSF en Afghanistan en 1986 pendant la guerre avec l'Union Soviétique, elle est constituée d'un mélange de dessins (de Guibert) et de photos (de Lefèvre). Dans ce dernier volume, Nicolas se sépare de l'équipe de MSF pour rentrer plus rapidement au Pakistan, mais le voyage se révèlera plus dangereux que prévu. Ses guides l'abandonnent, il se retrouve seul pour franchir des cols à 3.000 mètres, il a froid, il est faible, il croit sa dernière heure venue... Tout se terminera bien mais l'angoisse est omniprésente dans ce troisième volume, d'ailleurs Nicolas Lefèvre aura pendant des années des séquelles physiques de ces terribles journées. La juxtaposition des dessins et des photos est toujours aussi heureuse, que ce soit les portraits ou les paysages. Vraiment une bande dessinée magnifique à conseiller aux amateurs de BD mais aussi de récits de voyage !

  • Le photographe : Tome 1. - Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre, Frédéric Lemercier. - (Dupuis, 2003)

    En terminant cette bande dessinée, on a vraiment l’impression de sortir d’un long récit de voyage ! Rappelons l’histoire. Didier Lefèvre, photographe, accompagne une équipe de Médecins Sans Frontières en Afghanistan. Nous sommes en 1986, c’est la guerre entre l’armée soviétique et les moudjahidins. Aussi, pour rejoindre l’endroit où est installé " l’hôpital ", l’équipe de médecins doit se regrouper avec des " mouhadj " qui transportent des armes depuis le Pakistan jusqu’aux résistants afghans dans les montagnes au centre du pays.

    Dans ce premier volume, c’est la préparation de l’expédition : rassemblement des vivres, des chevaux et des ânes, achats de vêtements adaptés, apprentissage de rudiments de langue afghane et de rituels locaux, logistique. Puis commence l’expédition elle-même. Sur un terrain très montagneux commence la longue marche de l’équipe, souvent de nuit pour échapper aux attaquants russes. Les corps s’amaigrissent, la fatigue creuse les traits, c’est encore plus dur que ce que Lefèvre imaginait. Pourtant il n’arrête pas de prendre des photos et de faire des magnifiques portraits des hommes du groupe, des vues des paysages grandioses et des clichés d’impromptus.

    La mise en page originale accentue encore l’intérêt de cette bande dessinée. En effet, frustré de n’avoir pu tout photographier, Lefèvre fera appel à Emmanuel Guibert (l’auteur de " La guerre d’Allan ") pour dessiner tout ce qu’il voulait montrer et pour faire les textes. Frédéric Lemercier fera la mise en pages et en couleurs. Les dessins plutôt naïfs juxtaposés aux photos en noir en blanc donnent un éclat et une vérité à cet ouvrage qui émeut profondément.

     
  • Le photographe : Tome 2. - Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre, Frédéric Lemercier. - (Dupuis, 2004)

    Dans le second volume de ce récit, l’équipe de Médecins Sans Frontières et Didier Lefèvre sont arrivés au lieu choisi pour installer un hôpital. Hôpital est un bien grand mot, dispensaire plutôt pour ce préau qui sert de salle de consultation, un coin masqué par une couverture fait office de salle d’opération, et la salle d’attente c’est l’herbe et les pierres devant. Nous sommes en guerre et les blessés que les médecins auront à soigner sont victimes d’éclats d’obus et de balles. Didier Lefèvre n’arrête pas de faire des photos, portraits d’enfants défigurés ou de vieillards affaiblis, et planches-contact d’opérations, essayant de capter à la fois l’expression de leur douleur mais aussi souvent leur gentillesse, leur reconnaissance et l’acceptation de leur destin.

    Ce volume est particulièrement poignant car le procédé qui consiste à juxtaposer dessins et photos permet vraiment d’entrer dans l’intimité de cette équipe. Cet ouvrage est ce qu’on pourrait appeler une " bande dessinée documentaire " ou "de reportage " qui montre à la fois le travail des équipes humanitaires et la résistance d’un peuple face à un envahisseur. Ces deux volumes sont vraiment une réussite et le troisième volume (où Didier Lefèvre rentre " seul " au Pakistan) est attendu avec impatience.