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  • Passage du gué. - Jean-Philippe Blondel (Laffont, 2006)

    medium_9782221107201.gifA mon tour d'avoir lu le dernier Jean-Philippe Blondel (eh oui, le fan club de JPB a encore frappé). J'avais eu en avant-première la lecture du premier chapitre par l'auteur himself, et je me demandais bien où allait nous mener cette histoire de familles en train de passer le samedi dans des magasins d'usine !
    Un flash, Fred aperçoit une famille comme la sienne, avec deux enfants, c'est à la fois agréable et douloureux, en tout cas c'est très fort. Lui reviennent en vagues les souvenirs de leur rencontre. Lui, surveillant. Elle, Myriam, prof, enceinte de Thomas. Une amitié un peu amoureuse se noue entre elle et Fred, mais ce ne sera qu'ensuite, après "l'événement", que les relations s'élargiront, se feront étranges, nécessaires, profondes et rares. Pas une de ces histoires d'amour à trois comme ont pu l'imaginer les voisins et la famille. Une histoire d'amour tout simplement. Et c'est là le talent de JPB d'avoir su raconter cette histoire incroyable tout en délicatesse et en finesse. Le trouble des sentiments, la douleur, le plaisir, tout y est décrit avec subtilité et élégance, les émotions des deux hommes comme celui de la femme (on a déjà dit à JPB qu'il avait sûrement été femme dans une autre vie pour se mettre ainsi dans la peau d'une femme).
    Je n'en raconte pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue, d'ailleurs ce n'est pas tant l'histoire qui nous touche que le rôle de Fred, "passeur de gué" et les pensées intimes des uns et des autres. Merci à l'auteur de nous faire toucher d'aussi près l'âme de ses personnages !

    L'avis de mon mari (il me pique souvent les livres que je lis) : il a aimé l'écriture qui décrit bien le quotidien, il a aimé aussi le procédé narratif, habituel chez Blondel mais toujours efficace. Il s'est attaché aux personnages et s'est souvent identifié à Fred et à Thomas. Il s'est réjoui de retrouver l'univers de Blondel. Toutefois il a trouvé quelques longueurs dans la seconde partie du roman.


    L'avis de Laure

  • Un minuscule inventaire. - Jean-Philippe Blondel (Laffont, 2005)

    Au départ on a l’impression que çà va être lassant : un homme divorcé profite d’une brocante pour se séparer d’objets personnels. Pour chaque vente, un flash-back raconte l’histoire de l’objet. Et pourtant la magie opère tout de suite. Les objets ne sont que des prétextes pour entrer dans la vie du narrateur (un narrateur qui m’a d’ailleurs beaucoup rappelé celui de Jean-Paul Dubois dans "Une vie française"…). Que d’occasions perdues dans cette vie, que de rendez-vous manqués, de numéros de téléphone jamais rappelés ! Certes le bonheur a été présent avec sa femme, au début au moins…

    Et, au moment où l’on commence quand même à se lasser un peu de ce procédé, Blondel a la bonne idée de passer de l’autre côté du miroir et de nous montrer la vie des objets chez leur nouveau propriétaire. Alors là la ficelle est certes un peu grosse, tous ces gens qui retrouvent des objets dont ils étaient proches il y a dix ou vingt ans ! Mais bon, curieusement on se surprend à suivre le fil des souvenirs et à dévider les morceaux de vie avec eux. D’ailleurs n’est-ce pas ce que l’on cherche, nous aussi, quand on déambule dans un vide grenier ?

    La fin est un peu mélo, mais bon çà fait du bien de temps en temps d’avoir la larme à l’œil, et puis la vie parfois c’est mélo, n’est-ce pas…