Un minuscule inventaire. - Jean-Philippe Blondel (Laffont, 2005) (26 septembre 2005)

Au départ on a l’impression que çà va être lassant : un homme divorcé profite d’une brocante pour se séparer d’objets personnels. Pour chaque vente, un flash-back raconte l’histoire de l’objet. Et pourtant la magie opère tout de suite. Les objets ne sont que des prétextes pour entrer dans la vie du narrateur (un narrateur qui m’a d’ailleurs beaucoup rappelé celui de Jean-Paul Dubois dans "Une vie française"…). Que d’occasions perdues dans cette vie, que de rendez-vous manqués, de numéros de téléphone jamais rappelés ! Certes le bonheur a été présent avec sa femme, au début au moins…

Et, au moment où l’on commence quand même à se lasser un peu de ce procédé, Blondel a la bonne idée de passer de l’autre côté du miroir et de nous montrer la vie des objets chez leur nouveau propriétaire. Alors là la ficelle est certes un peu grosse, tous ces gens qui retrouvent des objets dont ils étaient proches il y a dix ou vingt ans ! Mais bon, curieusement on se surprend à suivre le fil des souvenirs et à dévider les morceaux de vie avec eux. D’ailleurs n’est-ce pas ce que l’on cherche, nous aussi, quand on déambule dans un vide grenier ?

La fin est un peu mélo, mais bon çà fait du bien de temps en temps d’avoir la larme à l’œil, et puis la vie parfois c’est mélo, n’est-ce pas…

13:14 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : blondel jean-philippe |  Imprimer |  del.icio.us |  Facebook |