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  • Yeruldelgger. - Ian Manook (Albin Michel, 2013)

    mongolieA Oulan-Bator, Mongolie, de nos jours. Yeruldelgger, policier abîmé par la vie, cynique, arrogant et épris de justice, est appelé sur deux scènes de crime. L'une concerne une petite fille découverte enterrée avec son tricycle dans la steppe mongole. L'autre, trois Chinois et deux prostituées assassinés dans une usine. La première affaire le ramène au meurtre de sa propre fille il y a quelques années, et il se fait un devoir de découvrir la vérité sur ce crime. La seconde semble impliquer les intérêts chinois, nombreux et haut placés en Mongolie. Mais il perd son sang-froid quand il se rend compte que sa fille adolescente a passé la nuit des meurtres avec un suspect pro-nazi et on lui retire les deux affaires. Aidé de plusieurs collègues, il veut coûte que coûte aller au bout de ces deux enquêtes, bien que ce soit au péril de sa vie et de celle de ses collègues.

    L'année se termine bien avec cet excellent polar. On dirait que le polar ethnologique revient en force  après Arthur Upfield dans les années 50 et 60 puis Tony Hillerman dans les années 70 et 80. Le point commun : un meurtre dont le coupable ne peut être identifié selon les techniques classiques, mais par un flic indigène capable de démêler ce qu'il y a de particulier, voir de rituel dans cette affaire. C'est toujours un moyen d'explorer une culture, et ici c'est la Mongolie, ses traditions (ah, les yourtes !), sa capitale et son mystérieux désert de Gobi qui en est le cadre. L'intrigue est riche, le rythme haletant, les personnages ont de l'épaisseur, bref c'est un plaisir de se plonger dans ce roman. Attention toutefois, âmes sensibles s'abstenir, les viols, tortures et autres meurtres sont particulièrement explicites... Et une constatation : que ce soit ici en Mongolie ou en Laponie comme dans Le dernier lapon d'Olivier Truc, c'est bien l'appât de l'argent et la manne financière que constituent les riches sous-sols de ces terres qui entraînent toute cette violence et toute cette corruption, donc ce n'est pas que de la fiction !

    Les avis tout aussi enthousiastes de Aifelle, Yv (avec un commentaire de l'auteur) , Keisha, Hélène, Dasola (avec aussi un commentaire de l'auteur)

    mongolie

    Je profite de ce dernier jour de l'année pour souhaiter une très bonne année aux (nombreux) lecteurs de ce blog, que 2014 soit pleine de bonheur pour vous et aussi pleine de belles lectures !

     

    la recette du polar ethnologique: un meurtre surprenant dont le coupable ne peut être identifié selon les techniques classiques, mais par un flic indigène capable de démêler ce qu'il y a de rituel - voire de religieux - dans un crime.
    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-polars-de-l-ete_818042.html#hc58DEbd2BbGIAdF.99
    la recette du polar ethnologique: un meurtre surprenant dont le coupable ne peut être identifié selon les techniques classiques, mais par un flic indigène capable de démêler ce qu'il y a de rituel - voire de religieux - dans un crime.
    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-polars-de-l-ete_818042.html#hc58DEbd2BbGIAdF.99
  • Folles de Django. - Alexis Salatko (Laffont, 2013)

    django.jpgNé dans une roulotte près de Charleroi, Django et son frère se mettent très tôt à dessiner et à jouer de la guitare. Django devient vite un véritable virtuose, mais dans l'incendie de sa roulotte il est gravement brûlé et perd deux doigts. Tenace, il développe une technique particulière qui fera de lui un des plus grands guitaristes du siècle. Peu à peu il se fait connaître et réussit à devenir une véritable vedette bien qu'il garde des manières de vivre très peu conformes aux normes ! Mais son génie fait qu'il s'en sort toujours et qu'il sait s'entourer d'excellents musiciens, dont le génial Stéphane Grappelli. La guerre viendra bouleverser cet équilibre. Grappelli reste à Londres, Django ne veut pas quitter la France mais il est arrêté plusieurs fois et risque le pire. Tout au long de ces années, une bonne fée veillera sur lui, Maggie, qui lui ouvre beaucoup de portes et vient à son secours si besoin. Sa fille Jenny prendra ensuite la relève. On connait la suite, des concerts fabuleux après la guerre mais une fin de vie à Sannois où il tombe presque dans l'oubli car il n'a plus l'énergie de ses débuts et il meurt à 43 ans.

    django3.jpgL'auteur sait rendre le rythme de vie trépidant de Django et nous plonge en plein dans ces années glorieuses d'avant-guerre puis dans les années quarante. Django est vraiment un personnage hors du commun, un véritable héros de roman et ce roman (biographie romancée plutôt) le transmet vraiment très bien. A lire si vous aimez le jazz et Django ! D'ailleurs, au moment où j'écris ce billet, TSF Jazz passe La Marseillaise par Django et Grappelli. Voilà un concert, parmi beaucoup d'autres, très bien raconté et que l'on n'oublie pas !

     

    L'avis enthousiaste de Noukette,