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  • L'empreinte de l'ange (réalisé par Safy Nebbou, avec Sandrine Bonnaire et Catherine Frot, 2008)

    7178b471be7e307122e72d9fcae1d81b.jpgQuand Elsa (Catherine Frot) voit par hasard à un goûter d'anniversaire une petite fille  de six ans, l'âge qu'aurait la sienne si elle n'était pas morte, elle a la sensation immédiate que c'est sa fille ! L'entourage la prend pour une folle, elle-même ne sait plus quoi penser. Elle essaie de se rapprocher de la famille de la petite fille, sympathise avec la maman, Sandrine Bonnaire, essaie de voir la petite fille le plus possible, jusqu'à ce que...

     

    L'histoire, tirée d'une histoire vraie, n'est pas banale. Comment admettre que l'instinct maternel est tel que l'on puisse ressentir qu'un enfant est le sien ? Les deux actrices sont excellentes dans leur rôle de mères, et elles font ce qu'elles peuvent pour un film qui, à mon avis, ne sera pas inoubliable ! La mise en scène est sans relief, les incohérences sont nombreuses, et surtout le parti pris de traiter ce film comme un thriller m'a agacée (il faut dire que je n'aime pas du tout les thrillers...). La musique inquiétante, les plans mystérieux, les situations dramatiques qui se révèlent être des cauchemars... Tout l'arsenal est là pour inquiéter le spectateur et lui suggérer qu'un drame va se produire ! Tout cela pour une histoire pas inintéressante mais quand même plutôt mélodramatique ! Si quelqu'un a un avis plus positif, je serai ravie de le citer :-)

  • La caissière . - Catherine Moret-Courtel (Belfond, août 2008)

    3c13e18e9e55d5270cbf8660d104a86d.jpgA cinquante ans passés, après la mort de son mari, Michèle a dû prendre ce travail de caissière au supermarché. Hôtesse de caisse comme on dit maintenant.. Elle subit un quotidien répétitif, le bus le matin, le défilé des clients toute la journée, puis le retour dans la maison vide. Le plus difficile est de subir, le chef, les clients pas toujours aimables, .. Mais plusieurs fois elle fait des rêves où elle est bien différente de la femme résignée qu'elle est devenue. Et peu à peu elle va reprendre goût à la vie, moins se laisser faire par la hiérarchie, avoir quelques projets.


    Pas de misérabilisme dans ce roman où l'écriture sobre donne le ton. La réalité quotidienne d'une caissière est décrite sans concession et la lente évolution de Michèle est évoquée avec beaucoup de sensibilité. Un joli premier roman sur un thème rarement traité. Juste un bémol pour la fin un peu trop romanesque, mais vraiment une belle découverte pour cette rentrée littéraire.

    L'avis de Laure

  • Mère et fille . - Eliette Abécassis (Albin Michel, août 2008)

    4ab5e747470e6788a33d167c01ec55b8.jpgNathalie travaille avec sa mère dans la maison de haute couture de celle-ci. Comment trouver sa place, comment s'affirmer face à cette mère à la personnalité écrasante qui a tout créé, qui a conduit sa vie et celle de sa fille avec énergie et autorité et qui aujourd'hui veut encore être la première. La plongée dans l'histoire familiale permettra à Nathalie de mieux comprendre pourquoi sa mère est telle qu'elle est et comment cette histoire s'est faite par les femmes  et contre les hommes, ou en tout cas sans eux. C'est difficile pour elle d'exister par elle-même, y réussira-t-elle ?

    Les nombreuses références aux grands noms parisiens et de la couture nous font (plus ou moins vite) comprendre que cette femme est Sonia Rykiel et que cette histoire a sans doute des bases réelles. Pour ma part je n'ai pas du tout été touchée par cette histoire et j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. Je trouve que le thème, "les relations passionnelles mère-fille", qui est le coeur du livre, est surtout "les relations mères-filles quand on est riche et célèbre", ce qui à mon avis rend le propos beaucoup plus superficiel et beaucoup moins universel !

    L'avis des "Notes bibliographiques" est beaucoup plus positif que le mien, c'est pourquoi je le cite. Pour eux le livre mérite trois étoiles (sur un maximum de cinq) et, je cite, "Quatre chapitres écrits dans un style souple, lyrique, aux phrases parfois concises, charnelles, parfois étouffantes comme l'atmosphère qu'elles décrivent. Inspirée, la romancière fait entendre cet hymne à l'amour entonné par les voix si semblables, si différentes, d'une fille et d'une mère indissociables".

  • La relieuse du gué . - Anne Delaflotte-Mehdevi (Gaïa, août 2008)

    e1751f0512836783e6bc08c4ab69be70.jpgBelle entrée en matière pour la rentrée littéraire avec ce joli premier roman. L'héroïne : Mathilde, une jeune femme relieuse installée depuis peu en Dordogne dans un petit village. Un matin tôt, un homme, pas bavard et l'air épuisé, vient lui déposer un livre d'aquarelles auquel il tient beaucoup. Dans la journée, il se fait renverser par une voiture et meurt. Il n'a aucun papier d'identité sur lui. Qui est-il ? Le seul lien est ce livre. Grâce à lui, et avec l'aide des habitants du village, elle essaie de savoir qui est cet inconnu et quelles sont les mystérieuses ruines romaines dessinées dans ce livre.

    Sur une toile de fond plaisante, celle d'un village, de ses artisans et de son histoire, l'auteur nous raconte une histoire attachante. L'intrigue ne se déroule pas forcément comme on l'imaginait. Les personnages secondaires sont bien campés. Et l'art de la reliure est décrit avec précision et passion, on sent que l'auteur est elle-même relieuse ! Un roman qui se lit avec beaucoup de plaisir.


    C'est le coup de coeur du mois de la revue "Notes bibliographiques".

    L'avis tout aussi positif de Sylvie