Le hasard a voulu que, dans ma série "Littérature israélienne" (préparation pour une présentation dans le cadre du travail), je prenne ce livre qui est exactement sur le même sujet que L'immortel Bartfuss d'Appelfeld !
Ici aussi il s'agit d'un rescapé des camps qui revient dans sa ville après la guerre. Là-bas il retrouve un ami. Sans que jamais rien ne soit dit explicitement, on comprend qu'ils ont vécu la même chose. Juifs. Survivants. Jamais ces mots ne seront prononcés. Comment vont-ils vivre avec tous ces fantômes qui les accompagnent. Pour eux le comble du luxe est de refuser la soupe du secours populaire car elle est froide ! Ils vont même jusqu'à imaginer de faire fortune avec ce "chocolat" miraculeusement arrivé et sur lequel ils pourraient spéculer.
Si le sujet est très intéressant, en revanche j'ai trouvé que le style, à force d'épure, manquait d'émotion. Les phrases courtes, les dialogues brefs et la chronologie parfois décousue donnent un récit déconcertant et seul demeure l'intérêt du thème.
L'avis tout aussi mitigé de Biblioblog