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claudel philippe

  • Le bruit des trousseaux. - Philippe Claudel (Livre de poche, 2003)

    medium_9782253072973.gifPendant onze ans, Philippe Claudel est allé trois fois par semaine à la prison donner des cours. Onze ans qui l'ont énormément marqué et ont donné ce petit livre fait de réflexions, d'anecdotes, d'émotions et de rencontres. Des surveillants sadiques... et des surveillants sympathiques. Des détenus avides d'apprendre, d'autres en rupture avec l'école. Des histoires dramatiques : celle d'une jeune femme morte d'une crise d'asthme par manque de soin. Des histoires incroyables : celle d'un détenu dont la femme lavait les vêtements dans du Ricard, puis les séchait. Il les réhydratait, les essorait dans un verre et vendait la boisson alcoolisée ainsi obtenue.
    Toujours l'immense détresse de ces hommes et femmes. Parfois la rencontre avec un de ses anciens élèves sortis de détention. Et surtout l'immense différence entre lui qui, après ses cours, sort "de la" prison, et ceux qui sortent "de" prison. Un petit livre à lire absolument alors que le feuilleton télévisé "Prison Break" nous montre des quartiers de haute sécurité américains pas vraiment enviables non plus.

  • La petite fille de Monsieur Linh. - Philippe Claudel (Stock, 2005)

    Monsieur Linh est réfugié. Il a dû quitter son pays après que la guerre ait détruit son village et tué tous les siens. Tous, non, car il garde précieusement contre lui sa petite fille de quelques mois. Avec elle il supportera le voyage en bateau puis la promiscuité du foyer d’accueil. Mais c’est son amitié avec Monsieur Bark qui lui procurera le plus de plaisir. Sans comprendre leurs langues respectives, ces deux êtres qui ont beaucoup souffert réussiront à partager des moments très forts.

    Dans une langue sobre, Claudel fait un très beau portrait de personnages simples submergés par la souffrance mais qui réussissent, par la compassion, à retrouver un peu de bonheur à vivre.

    Je dois dire pourtant que je suis un peu restée sur ma faim avec ce petit récit. C’est certes sobre et émouvant, mais, à mon avis, un peu court pour un roman et peut-être un peu long pour une nouvelle…. Je gardais un très bon souvenir des recueils de nouvelles de Claudel « Les petites mécaniques » et « Trois petites histoires de jouets » et je trouve que ce récit aurait gagné à être plus ramassé dans une structure plus courte.

    En tout cas ce roman m’a rappelé le très beau portrait de vieillard fuyant la guerre avec un enfant dans les bras dans « Terre et cendres » d’Atiq Rahimi…