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arriaga guillermo

  • L'Escadron Guillotine . - Guillermo Arriaga (Phébus, 2004)

    9782752902108.gifLe Mexique au Salon du Livre 2009

    Après Un doux parfum de mort, j'étais curieuse de lire autre chose d'Arriaga. Ici, dans le Mexique agité du début du siècle (c'est la guerre civile, la "Révolution mexicaine"), Velasco, un avocat inventeur à ses heures, a construit une superbe guillotine. Il ose la présenter à Pancho Villa qui menait la lutte pour les troupes du Nord. Villa, impressionné, voit tout de suite ce qu'il pourrait tirer de cette guillotine en exécutant en grande pompe et en public les opposants. Conquis il la garde et surtout garde avec lui Velasco et le nomme capitaine de "l'Escadron Guillotine" avec ses deux acolytes. Velasco qui n'était pas du tout fait pour la dure vie de combattants itinérants, souffre sous le commandement de Villa qui mène ses troupes tambour battant, en massacrant à tout va....


    C'est bien sûr le ton très cynique de ce récit qui donne toute sa saveur à ce récit. L'outrance des massacres, la bravoure et l'inconscience des guerriers, la vision sanguinaire de cette époque... Tout est fait pour donner un ton décalé à cette épopée dont Arriaga se moque un peu, même s'il approuve sans doute les raisons de départ. Le personnage de Pancho Villa n'est d'ailleurs pas antipathique, juste un peu excessif. Mais on passe vraiment un bon moment avec ce récit qui est une tonique plongée dans cette époque tourmentée !
     

    L'avis tout aussi enthousiaste de Philippe Sendet

  • Un doux parfum de mort . - Guillermo Arriage (Phébus, 2003)

    9782752901293.jpgLe Mexique au Salon du livre 2009

    Changement d'atmosphère après le roman de Padilla, cette fois nous sommes bien au Mexique dans un petit village de la campagne profonde. Dans ce village tout le monde se connait et surtout tout le monde sait tout sur tout le monde et les bavardages vont bon train. Aussi, quand Ramon, le jeune homme timide et rêveur qui tient l'épicerie/bar, arrive le premier sur les lieux du crime, tous les regards sont tournés vers lui. Oui il connait cette jeune fille, elle s'appelle Adela et venait de temps en temps faire des courses chez lui. Oui il la prend dans ses bras pour la mettre sur la charrette et l'amener dans l'école. Qui le premier a murmuré qu' il était son fiancé ?? On ne sait pas, mais Ramon n'ose pas démentir et il est tout de suite au centre des discussions du village, et au village on sait ce qu'il faut faire : venger cette mort. Et la victime est toute trouvée : le Gitan. Il vient régulièrement au village, donc c'est certainement pour voir ou essayer de voir une femme, et sans doute Adela. Ramon ne peut pas reculer sous peine de passer pour un pleutre et ça c'est hors de question !

    Décidément ces auteurs mexicains sont doués pour accrocher le lecteur, dans des genres différents ! Ici c'est à la fois une chronique villageoise, un vaudeville (car il y a bien des histoires d'adultère mais pas toujours celles que l'on croit) et un roman très noir. Ce petit monde est décrit de manière impitoyable, les villageois se montent la tête, le policier local ne veut d'ennui avec personne, Ramon n'ose pas dire que tuer le Gitan lui répugne,.... Rien de positif dans ce roman mais le rythme est vif, l'auteur a de l'humour, et c'est tellement noir que l'on se demande comment ça va finir... Je ne dis bien sûr rien sur la fin, comédie ou tragédie..., mais j'ai enchaîné avec Escadron guillotine du même auteur, pour voir jusqu'où il peut aller...

    L'avis tout aussi enthousiaste de Jean-Marc Laharrère