Cette petite collection propose à des auteurs d'écrire sur le quotidien ou sur ceux dont on ne parle jamais.
Annie Ernaux a choisi d'écrire sur le supermarché qu'elle fréquente régulièrement dans le centre commercial "Les 3 fontaines" de Cergy-Pontoise. On sait qu'elle aime observer, décrire, décortiquer. Ici c'est à la fois le public et les lieux qui sont ses objets d'observation. Un public varié, d'âge et de milieux sociaux divers car le supermarché est un des seuls endroits de brassage de population. La personne âgée désorientée devant les automates, ceux qui traquent les prix bas, les bavards, les promeneurs,... Dans ce lieu dédié à la consommation, on prend des habitudes, des liens se créent, des comportements implicites se font jour.
Sur un sujet qui est souvent pour nous synonyme de corvée, elle réussit à portée un regard de sociologue mais non dénué d'empathie. Lieu de vie et d'envie, il fait partie désormais de notre quotidien alors qu'il n'existait pas pour nos grands-parents. Un drôle de petit livre qui nous fait regarder d'un autre œil nos courses hebdomadaires.
Beaucoup de billets sur les blogs.... je mets celui vers Babelio
Commentaires
Je suis tout-à-fait d'accord avec ton billet, elle rend le sujet extrêmement intéressant, alors que ce n'était vraiment pas gagné au départ. Son regard est très pertinent.
Je veux le lire, de plus en plus! Rien au supermarché, bizarre bizarre. ^_^
Étonnant ce petit livre, peut-être l'occasion de relire Annie Ernaux...!
j'ai aimé son regard juste et ses analyses !
C'est tellement barbant ces visites au supermarché qu'autant observer ce qui se passe autour de soi. Je finirai certainement par lire ce livre d'Annie Ernaux.
C'est tellement barbant ces visites au supermarché qu'autant observer ce qui se passe autour de soi. Je finirai certainement par lire ce livre d'Annie Ernaux.
@ aifellle : oui, comme dans tous ses livres :-)
@ keisha : elle dit que l'on trouve ses livres au supermarché car ils sont en poche. Celui-là est un essai et pas en poche... aucune chance... ;-)
@ noukette : c'est toujours un plaisir de relire Annie Ernaux :-)
@ clara : oui on a envie de souligner plein de phrases !
@ sylire : c'est vrai qu'on va toutes y penser en faisant nos courses ;-)
J'avais vu ce nouveau livre d'Annie Ernaux sur les étals des librairies, moi qui n'ai gardé d'elle que ses livres sur sa mère, c'est étonnant et intriguant de la retrouver sur ce thème un peu à contrepied. Enfin, votre article me donne envie de le lire, je suis curieuse de lire ses observations! :)
@ marjorie : c'est moins personnel que ses autres livres mais il y a toujours son regard qui observe et détaille sans juger...
Tiens, je ne savais pas qu'il y avait une collection ... Pas sûre de tout lire en même temps, là, ce qui m'a motivé, c'est de retrouver la plume, et le regard d'Annie Ernaux. Comme toi, j'ai apprécié le côté empathique, elle ne juge pas. Elle montre ce que l'on voit, nous aussi, mais sans prendre le temps, évidemment, d'y réfléchir vraiment. La limite ce type de texte, quand même, c'est justement, à force de faire dans le quotidien, de tomber dans l'analyse à courte vue, mais là, non.
@ athalie : en effet elle garde toujours cette part d'humanité et d'empathie qui fait parfois défaut aux sociologues !
Déjà repéré il va sans dire, tu enfonces le clou de mon envie de le lire
@ yv : comme tu aimes Annie Ernaux, il te plaira :-)
Ayant moi-même une certaine expérience (de l'intérieur) des hypermarchés de la banlieue parisienne, j'ai eu fort envie de découvrir le regard d'A. Ernaux.
Et si depuis, certaines voix discordantes se sont fait entendre au milieu du concert de louanges, mon envie reste intacte. Le livre reste en bonne place au top de ma pile.
@ in cold blog : des voix discordantes ? bah c'est vrai qu'on a beaucoup entendu Annie Ernaux en parler donc on peut avoir une impression de déjà vu en le lisant. Mais cela n'enlève rien à l'acuité de son regard :-)
Ce livre a tout pour me plaire, il fait l'unanimité en plus... J'ai hâte de le lire.
@ emma : un avantage : il est très vite lu ;-)
Non rien à voir avec une supposée surmédiatisation de cet essai. C'est justement le "bien-fondé" ou le simple intérêt de son analyse qui a été remis en question à quelques occasions dans certains articles et sur les réseaux sociaux... N'empêche, Ernaux reste Ernaux et rien que pour cela je veux me faire ma propre idée :-D
noté, surligné, en gras... son tour viendra !
@ theoma : l'avantage : il est vite lu :-)