Téhéran 1978. La famille Eshrat vit dans le Kurdistan iranien. Hossein est dans les services secrets, la police secrète du Shah, et quand les événements commencent à s'accélérer, leur vie bascule. Tout d'abord confiants dans la population et dans leurs voisins, puis dans l'armée, ils doivent se rendre à l'évidence : la majorité du pays vit comme une libération l'arrivée de Khomeiny et des islamistes au pouvoir. Bien qu'attachés à leur pays, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent plus être fidèles au Shah et rester en Iran. Ils quittent le pays.
L'auteur de cette BD, Hamed, est cet enfant né en 1979. C'est en interrogeant sa mère qu'il parviendra à retracer la chronologie des événements et la manière dont ses parents les ont ressentis. Le trait, naïf, sombre, aux contours très accentués, fait irrésistiblement penser au dessin de Marjane Satrapi. Est-ce la naissance d'une génération de dessinateurs influencée par leur illustre consoeur, ou plus simplement une manière de décrire une période et un régime dur, sombre, violent...
C'est le hasard si cette BD et Les chats persans se retrouvent voisins sur ce blog mais c'était bien d'approcher deux visions et deux moments de l'Iran. Ou comment l'un est la conséquence de l'autre...
Je profite de ce billet pour remercier Stéphane Jarno qui a fait un bel article sur les blogueuses littéraires dans Télérama (et ce n'est pas si courant chez les journalistes...). Oui on est secrètes, solidaires, incorruptibles, passionnées... Mais bien que nous soyons les "Amazones de la blogosphère", nous ne voulons pas de mal à nos confrères blogueurs masculins, nous entretenons même d'excellentes relations avec eux, n'est-ce pas Michel, Philippe, Laurent , Alain, Yann , Reno, InColdBlog, Jean-François et les autres .... (j'en oublie)
Commentaires
Ah la voilà la BD dont tu m'avais parlé. Je note. C'est très intéressant de comparer l'histoire des années 80 et celle d'aujourd'hui, avec une toute nouvelle génération.
J'ai beaucoup apprécié cet article de Télérama, qu'un collègue m'a signalé. Je regrette, comme toi, que nos blogueurs aient été passés à la trappe... Ils ne le méritent pas !
Merci, Cathe, de penser aux non-amazones qui vivent dans cet univers très majoritairement féminin ;-)
Pour la BD, j'ai beaucoup aimé celle de Satrapi, et ait raté Les Chats Persans, dont c'est peut-être un bon moyen de continuer l'exploration du monde artistique iranien.
@ aifelle : je pense que ça complètera ta lecture récente
@ armande : voilà, je parle d'eux ;-)
@ yohan : oui on est attentives à nos (trop rares) camarades blogueurs ;-)
Tiens, j'allais justement dire "je vous ai vue dans le journal". (Cathe... c'est "Cathe" ? mais oui !)
Très envie de la lire. Ce qui se passe en Iran est capital
Bonjour,
Je ne trouve pas où vous écrire... Je voudrais savoir si vous allez parler du livre "Les Ombres de Boufarik" d'Olivier Chartier qui sort en février chez Flammarion ? en vous remerciant
Cordialement
Bonjour,
Je ne trouve pas où vous écrire... Je voudrais savoir si vous allez parler du livre "Les Ombres de Boufarik" d'Olivier Chartier qui sort en février chez Flammarion ? en vous remerciant
Cordialement
@ PhA : eh oui ;-)
@ alain : là c'est plutôt "historique" sur l'Iran mais toujours intéressant
@ bombance : heu.. je ne sais pas encore...
Ahhh ! Une Amazone qui pense à nous... Ca fait toujours plaisir ! Hein les "Amazons" ?
Félicitations encore !!!!
C'est vrai que c'est très gentil de penser à nous (contrairement à l'article :-) Et oui, nous entretenons tous de bonnes relations ! Mais c'est aussi un bel article qui rend un hommage bien mérité aux "Amazones". Et puis j'en profite pour noter le titre de cette BD :-)
@ laurent et reno : bah oui je ne vous oublie pas ;-)