Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le violon d'Auschwitz. - Maria Angels Anglada (Stock, 2009)

le violon d'auschwitz.jpgDe nos jours un groupe de musiciens joue Chopin et Mozart. Parmi eux une violoniste qui attire la curiosité et l'intérêt du narrateur... Flash-back. Nous sommes à Auschwitz en 1944 et ce sont les humiliations, les privations, la mort au quotidien. Parmi les prisonniers, Daniel, qui était luthier et qui essaie de défendre Bronislaw, violoniste, accusé d'avoir mal joué intentionnellement devant le Commandant du camp. En effet Daniel fait remarquer qu'un éclat de bois fausse le violon. Intrigué, le Commandant ordonne à Daniel de lui construire un violon, un Stradivarius. Luttant contre le froid, la malnutrition, l'épuisement, Daniel va passer ses matinées à construire minutieusement ce violon, réussissant même à ressentir quelques instants de plaisir à réaliser cet instrument. mais cela suffira-t-il pour son salut...

Je précise que ce roman a été publié en 1994 en Espagne. La date n'est pas inutile car je dois dire que je suis perplexe par rapport à ce roman. Certes le contexte est ce qu'il est, de plus le hasard veut que ce billet paraisse juste après celui sur Si c'est un homme de Primo Levi, et ce contexte est bien décrit. J'aurais donc mauvaise grâce à ne pas trouver intéressant un livre qui parle encore une fois de l'horreur des camps. mais justement c'est ce "encore une fois", associé à une intrigue autour de la construction de ce violon, qui me gêne. Comme si tout cela avait un côté trop fabriqué et que, en 1994, tout n'était que redites sur les camps. J'ai l'impression désagréable qu'elle s'est très bien documentée sur les camps et très bien documentée sur la fabrication d'un violon et qu'elle a, de manière romanesque, rassemblé les deux sujets.

Bien sûr il y a encore des livres qui sont écrits aujourd'hui sur les camps, mais ceux qui me viennent à l'esprit le sont par des personnes qui souhaitent témoigner : Joseph Bialot, Appelfeld. Pourquoi faire de la fiction sur ce sujet en essayant en plus de montrer que l'art n'empêche pas la barbarie...

Peu de billets sur ce livre mais des critiques parlant toujours d'une histoire "touchante", "émouvante". Certes comment ne pas être ému par le sujet mais cela ne suffit pas pour faire un bon livre... Si certain(e)s l'ont lu, donnez-moi votre avis...

Commentaires

  • Je l'ai vu hier en librairie et me suis demandée ce qu'il valait. Je me méfie de ce genre de livre, exactement pour les raisons que tu exposes. Je préfère passer.

  • Je suis comme Aifelle, je l'ai vu, feuilleté et reposé sur le présentoir, dur d'écrire autre chose sur les camps qu'un témoingnage ou une étude historique, le roman n'est pas le meilleur moyen

  • Ah, je ne l'ai pas lu, mais si le récit fait trop artificiel, je passe mon tour. Je suis entièrement d'accord avec ce que tu écris à la fin.

  • Le mélange entre camps et violons avait l'air intéressant mais bon, si tu es mitigée, je vais passer. Dommage! Je pense toutefois qu'on peut encore écrire quelque chose d'original sur le sujet.

  • Je crois que l'on peut encore écrire sur le sujet et publier un excellent livre, j'ai un titre en tête : l'origine de la violence, mais c'est scabreux, sans nul doute.

  • @ sylire : les avis sont partagés sur le livre de Fabrice Humbert. Cathulu a beaucoup aimé mais Laure a fait des remarques semblables aux miennes...

    @ Aifelle, Dominique, leiloona et zarline : j'aimerais que quelqu'un qui l'a lu intervienne pour apporter un autre regard et vous donner un autre avis ...

  • Ras le bol de ce sujet, j'en ai trop lu, vu

    mais pour les plus jeunes c'est toujours un passé à connaitre et y réflechir

  • Chez Fabrice Humbert c'est le regard et le ressenti portés par la troisième génération en fait l'originalité à mon sens. J'aime défendre ce livre car vraiment il m'a passionnée. Par ailleurs il est très bien construit.

  • @ sylire : bon alors j'essaierai de le prendre à la bib...


    @ michel : c'est vrai....

  • Tu peux laisser passer un peu de temps, histoire de ne faire une pause !

  • J'avais envie de le lire, mais je préfère me référer à des valeurs sûres, telles le dernier roman d'Aharon Appelfeld "Et la fureur ne s'est pas encore tue" qui reste dans le témoignage de l'après et de la reconstruction physique et psychique de l'individu face à la déshumanisation des camps !

  • @ nane : oui il n'y a rien de comparable avec Appelfeld !!! Je vais aussi lire son dernier livre

Les commentaires sont fermés.