Le roman commence comme un récit léger, brillant, d'un narrateur versaillais de bonne famille, entouré d'amis et s'ennuyant dans les soirées. Proche de sa mère, il est sévère avec son père, un militaire peu présent ni à la maison ni même en France. "J'ai épousé un Casque bleu" dit de lui sa femme ! Son séjour à l'hôpital est perturbant pour le narrateur qui tente de se rapprocher de lui en s'informant sur les événements de Bosnie, puis en partant là-bas avec lui. La réflexion sur le rôle exacte des Casques bleus, "le maintien de la paix", alors que le pays est en guerre, est incisive, parfois drôle, souvent cruelle. Qui sait quoi ? Qui fait quoi ? Est-ce une mascarade ?
La distance constante apportée au récit par le narrateur en fait presqu'une fable sur la guerre et sur l'humanitaire. Les relations avec le père cimente le tout et lui donne son unité. Voilà un livre sérieux, certes, mais dont le style irréprochable crée des images fortes.
Merci à Olivia de m'avoir fait découvrir ce roman qui lui tient à coeur pour des raisons très personnelles.
L'avis du Magazine littéraire , de Benoit Duteurtre et d'Eric Neuhoff
Commentaires
Merci à toi Cathe pour ta curiosité. Je sais que ta critique a beaucoup touché un certain auteur de ma connaissance...
@ olivia : je viens de lire l'excellent grand article de Transfuge sur David di Niota. Un très bel article !