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  • Jazz à Boissy le Cuté (Essonne)

    Pour la 9è année, la petite commune de Boissy le Cuté dans l'Essonne a proposé un Festival de Jazz. Au programme, de nombreux musiciens parmi les plus grands du jazz actuel français pour des concerts, un grand bal, des rencontres, mais aussi des "Promenades artistiques dans les bois", du théâtre musical, etc... Leur ambition : que soit proposé au plus grand nombre un jazz de qualité pour un prix modique (entre 5 et 10 euros le concert !) et surtout que la culture se démocratise et vive toute l'année, pas seulement pendant le festival.
    http://ausuddunord.free.fr/index.html

    Les musiciens (en vrac.....) : Henri Texier, Bojan Z, Aldo Romano, Marc Perrone, Bernard Lubat, François Corneloup, Franck Tortiller (le nouveau directeur de l'Orchestre National de Jazz), Louis Winsberg (guitariste de Sixun), Baptiste Trottignon, Simon Goubert, etc.... Et celui qui porte à bout de bras cette manifestation : Philippe Laccarière, contrebassiste et habitant de Boissy.

    C'est vraiment dommage que Blogspirit ne propose pas encore de fichier sonore, car j'aurais voulu vous faire découvrir un saxophoniste que j'ai moi-même découvert cet été au Festival de jazz d'Uzeste (c'est comme Boissy le Cuté pour l'ambiance et la musique, juste un petit peu plus grand, mais pas trop non plus... et c'est Bernard Lubat le grand Mamamouchi du lieu). Ce saxophoniste c'est François Corneloup. Aussi à l'aise au saxophone soprano que baryton (personnellement je préfère le son ample et velouté du baryton), il donne une extraordinaire impression d'énergie. Son jeu, très physique, vous prend au corps et vous emmène dans les contrées très excitantes que l'on peut appeler "Free" et que lui préfère appeler le jazz "libre". Cet article vous permettra de mieux le connaître
    http://www.asmeg.org/index.php?template=dossier&dor_ref=99&are_ref=3840

    Certains concerts, ou extraits de concerts, d'Uzeste Musical peuvant être écoutés sur le site d'Uzeste dans la partie "Radio Uz" à cette adresse : http://www.uzeste.org/a/index.php/LesArtsALOeuvre-RadioTeleUz/HomePage

  • Les mots. - Jean-Paul Sartre (Folio)

    C’est un grand plaisir de découvrir l’enfance de Sartre dans ce livre. Ecrit longtemps après, il décrit ses dix premières années à travers le prisme de sa philosophie future.

    Orphelin de père à l’âge de quelques mois, il est élevé par sa mère et ses grands-parents maternels. Considéré comme un enfant hors du commun, il épouse les différentes destinées que lui prédit sa famille, destinées qui tournent toujours autour des livres et de l’écriture. Il va dévorer très tôt la bibliothèque de son grand-père et découvrir les héros de la littérature. Il sera lui aussi un héros, il vivra ce qu’il découvre dans les livres avant d’écrire des histoires romanesques inspirées de "Madame Bovary" mais aussi de Zévaco et des illustrés achetés au kiosque.

    A lire ce récit, on a l’impression que Sartre a vécu mille vies pendant ses années d’enfance, a supporté mille tourments, a eu une existence exceptionnelle. Ce milieu familial a probablement aidé le petit Jean-Paul à devenir le grand Sartre, mais son extrême sensibilité, son intelligence vive et son appétit de savoir étaient déjà là et ne demandaient qu’à s’épanouir dans cette famille de littéraires et de musiciens.

  • Enfances. - Françoise Dolto (Seuil, 1999)

    Quand on lit le récit de l'enfance de Françoise Dolto, on se dit qu'elle n'est pas passée loin de la psychose et que c'est un miracle qu'elle soit devenue pédiatre et psychanalyste, "médecin d'éducation" comme elle disait. La famille bourgeoise où elle naît l'étouffe littéralement, tout est fait pour valoriser les garçons, elle a à peine le droit de passer le Bac, et elle ne peut commencer ses études de médecine qu'à 25 ans. D'ailleurs jusque-là elle n'avait jamais pris un repas en dehors de chez ses parents ou de chez sa grand-mère.

    L'épisode le plus connu et le plus terrible est celui-ci : sa soeur aînée étant très malade, sa mère lui demande de prier pour sa guérison. Son seul espoir est qu'une âme pure puisse réaliser un miracle. Françoise, qui fait alors sa Communion, prie mais sa sœur meurt quelques jours après. Sa mère devient presque folle et en veut à Françoise de ne pas avoir assez prié, et d'être là alors que sa sœur est morte ! Terrible poids à porter pour une enfant !

    Malgré cela, et c'est ce qui rend le livre vraiment agréable à lire, Françoise était une enfant gaie, à l'esprit vif, et elle avait déjà cette naïveté touchante et cette approche positive des gens, qu'elle gardera toute sa vie. La suite dans "Autobiographie d'une psychanalyste".

  • Autoportrait d'une psychanalyste. - Françoise Dolto (Seuil, 2001)

    Dans cette suite d'"Enfances", Françoise Dolto décrit son parcours de psychanalyste en s'arrêtant sur quelques étapes importantes de sa vie. Ses premières expériences de médecin, sa rencontre avec la maladie mentale dans la "clinique du Dr Blanche", la vie de famille, la découverte de la psychanalyse.

    La popularité qu'elle a acquise grâce à ses entretiens radiophoniques a parfois dévalorisé son travail de psychanalyste, pourtant elle a fait partie des proches de Lacan et elle a suivi celui-ci dans ses conflits avec ses confrères. Ce livre est intéressant car il met en parallèle la vie de Françoise Dolto et l'influence que la psychanalyse a eue sur son déroulement, la démarche est assez rare, d'autant plus qu'elle sait rendre vivants et pleins d'humour ses souvenirs de toute une vie.

  • Père et fille : une correspondance (1914-1938). - Françoise Dolto (Mercure de France, 2001)

    Cette sélection de lettres échangées entre Françoise Dolto et son père s'étend sur vingt-quatre ans. Pleine d'admiration et de tendresse pour son père, Françoise Dolto lui reproche de ne pas suffisamment lui parler de ses sentiments à lui et de ses souvenirs d'enfance. Entre eux il y a sa sœur aînée morte à 18 ans, et sa mère, traumatisée par ce deuil, qui va en faire porter le poids à toute la famille (à Françoise et à ses cinq frères). C'est sur le conseil de son père que Françoise commencera une analyse avec René Laforgue et, dans sa dernière lettre, c'est en analyste qu'elle fera le diagnostic de la névrose de sa mère.

    Cette sélection de lettres complète bien "Enfances" et "Autobiographie" de Françoise Dolto.