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rahimi atiq

  • Syngué sabour, pierre de patience . - Atiq Rahimi (P.O.L., août 2008)

    9782846822770.gif"Quelque part en Afghanistan ou ailleurs" une femme veille son mari dans le coma, blessé pendant un combat. Elle s'en occupe, change sa perfusion, et surtout elle lui parle. Parce que pendant toutes ces années elle n'a pas pu lui parler. Mariée sans l'avoir vu et alors qu'il était encore à la guerre, elle s'est retrouvé auprès d'un inconnu certes guerrier et viril mais maladroit et n'ayant aucune idée de ce qu'une femme peut penser ou désirer. Cette veille auprès de lui sera l'occasion de déverser tous les reproches qu'elle n'a jamais pu lui faire, toutes les frustrations qu'elle a subies, comme si c'était une "syngué sabour", une pierre de patience sur laquelle on peut déverser toutes ses souffrances. Pourtant c'est son pardon qu'elle demandera, espérant qu'il se réveille et qu'il ait changé.

    Dans ce décor minimaliste, une chambre dépouillée, ce récit s'apparente à un conte oriental grâce à la langue poétique et musicale de l'auteur. Le sujet très dur de l'oppression des femmes dans cette société est un peu allégé par la poésie de ce monologue auquel on se laisse tout de suite prendre.

    J'avais également été très touchée par Terre et cendres du même auteur, écrit en persan. Celui-ci est écrit en français.

    Les avis tout aussi positifs de Papillon, Essel , Adeline

  • Terre et cendres. - Atiq Rahimi (POL, 2000)

    Comment parler de la guerre dans un roman ? Atiq Rahimi a bien compris que c’était en montrant la détresse d’une personne en particulier qu’on la décrivait le mieux.

    En Afghanistan, pendant la guerre contre la Russie, un village a été bombardé et tous ses habitants ont disparu. Tous sauf un vieil homme et son petit fils. Le vieil homme se met alors en route pour annoncer à son fils qui travaille au loin à la mine que, de toute sa famille, ne restent que lui et le petit Yassin. Pas une fois les bombardements ne sont décrits précisément, seuls les impressions du vieil homme apparaissent : des gens qui courent, sa belle-fille qui sort nue en hurlant…


    La guerre c’est çà et l’auteur en parle de façon poignante.