Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fournier jean-louis

  • Veuf. - Jean-Louis Fournier (Stock, 2011)

    founier.jpgJean-Louis Fournier est veuf de Sylvie avec laquelle il a passé une grande partie de sa vie. Comme dans Où on va, Papa ?, il nous parle d'un drame personnel sans larmoyer. Il évoque des petits faits quotidiens qui lui rappellent cette mort mais toujours avec dérision, comme si tout cela n'avait pas grande importance. Ce sera désormais sa vie. Parfois même le cynisme l'emporte, quand il décrit les amis et relations qui n'osent pas l'appeler pour la bonne année, lui qui en aurait tellement besoin. Ou qui viennent s'appitoyer, l'oeil humide et les mains moites, comme si c'était eux qui avaient perdu leur femme.

    Comment parler et écrire sur la mort de son épouse ? A "La grand librairie", l'auteur a expliqué qu'il avait besoin d'écrire et qu'il ne pouvait pas, par respect envers ses lecteurs, s'effondrer en pleurant. C'est par pudeur qu'il nous livre par petits morceaux ses réflexions mi-figue mi-raisin.Et comme pour son livre précédent, je trouve que ce ton distant et parfois provocateur donne encore plus d'émotion au récit.

  • Où on va, papa ? - Jean-Louis Fournier (Stock, août 2008)

    39c80125bb8963b722b8fe0a118b503c.gifJean-Louis Fournier a l'habitude de nous proposer des romans grinçants, à l'humour souvent noir, ou des récits de vie où il se moque de lui-même avant de se moquer de son prochain. Il ne déroge pas à la règle ici, sauf qu'il s'agit de ses garçons qui sont handicapés tous les deux. Oui, deux enfants handicapés, c'est "pas d'chance " en effet. Mais cela présente aussi des avantages. La vignette gratuite qui lui a permis de rouler dans des grosses voitures américaines. Pas de souci à l'adolescence, pas de problème d'orientation littéraire ou scientifique. Ils vont à l'institut médico-éducatif tout le temps. Et à Noël les cadeaux ce sont des cubes et des peluches. Mais le parent de deux enfants handicapés a aussi des devoirs. Il ne doit pas plaisanter avec le handicap. Il ne doit pas rire des bêtises de ses enfants. Il ne doit pas faire d'humour sur ce sujet.....

     

    Il y a bien sûr du Pierre Desproges dans ce récit, d'ailleurs Desproges avait accompagné Fournier à l'I.M.E. de ses enfants. "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde" disait-il. Fournier choisit pour la première fois de parler à tout le monde de ses enfants mais il fait tout pour ne pas que l'on ait la larme à l'oeil. Il prend de la distance. Il se moque. Malgré tout on sent bien sûr l'immense douleur d'un père qui se reproche de ne pas toujours avoir été patient, de ne pas avoir été assez présent. Mais que Fournier ne m'en veuille pas, j'ai été très émue par son livre, certainement plus qu'un récit mélo sur le sujet !


    L'avis tout aussi entousiaste d'Ys