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  • Ronde comme la lune. - Mireille Disdero (Seuil, 2015)

    disdero mireilleSaskia est adolescente et est mal dans sa peau. Pas vraiment grosse mais quand même très enrobée, elle ne s'aime pas et sait qu'elle ne peut pas plaire. Pourtant elle ne peut s'empêcher de manger avec gourmandise tout ce qui lui tombe sous la main. Elle s'en accommode jusqu'à ce que des garçons de sa classe lui fassent des remarques désagréables et entreprennent même d'en parler sur Internet. En même temps elle se rend compte qu'un de ses copains de classe prend plaisir à la raccompagner chez elle....

    Ce roman est une vraie réussite car il analyse finement ce qu'il y a dans la tête d'une adolescente qui ne se sent pas bien et ne réussit pas à inverser la situation. Avec beaucoup de finesse, sans manichéisme, en effet elle reconnait qu'elle-même se complait dans cette posture, on voit le mécanisme de harcèlement se mettre en place et la difficulté qu'il y a à s'en sortir. Tous les caractères sont bien observés et ce roman pourra plaire à la fois aux jeunes souvent mal dans leur peau pendant cette période de leur vie, et aussi aux parents bien démunis dans cette situation ! C'est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois c'est un vrai coup de cœur !

    Coup de cœur aussi pour Noukette et Jérôme

  • A l'ombre de l'oubli. - Mireille Disdero (Seuil, 2013)

    disdero.jpgViolette est une lycéenne passionnée par l'écriture et elle participe avec enthousiasme à un site d'atelier d'écriture de poésie. Un éditeur s'y inscrit et donne des conseils aux écrivains en herbe en les encourageant et en flattant leur créativité. Arnaud, très amoureux de Violette, en devient presque jaloux. Une rencontre "réelle" est organisée par l'éditeur à Paris et Violette y participe. A son retour elle n'est plus la même et même Arnaud, son ami et confident, ne réussit pas à la faire parler. Elle a perdu sa vivacité, ne participe plus au site et interdit les commentaires sur son blog. Pourtant c'est Arnaud qui réussira à lui arracher la vérité...

    Comme dans son précédent roman, Ma vie océan, Mireille Disdero réussit à parler de sujets très douloureux de manière très pudique. On se doute rapidement de ce qui s'est passé et on assiste impuissants à la longue descente vers le néant de Violette. C'est la parole, pas celle que l'on écrit sur un site, mais celle d'un proche, qui réussira à mettre des mots, même douloureux, sur la réalité.

  • Mes lectures jeunesse du mois

    encore heureux.gifEncore heureux qu'il ait fait beau. - Florence Thinard (Thierry Magnier, 2012)

    Alors qu'une pluie diluvienne et un orage se déchaînent dehors,  la classe de 6èF est à la bibliothèque, et arrive alors quelque chose d'incroyable. Le bâtiment de la bibliothèque se retrouve entouré d'eau, se détache, et commence à voguer sur la mer ! En attendant d'hypothétiques secours, il faut s'organiser. Y a-t-il de la nourriture, de l'eau ? Où dormir ? Comment occuper les journées ? Les élèves et les quelques adultes se transforment en Robinson pour réussir à survivre pendant cet épisode inattendu.

    Il y a beaucoup de récits sur des enfants se retrouvant seuls et isolés. Ici le charme vient du fait que c'est dans une bibliothèque voguant sur l'eau ! Beaucoup de poésie et aussi de l'émotion dans ce joli roman.

     

    ma vie ocean.gifMa vie Océan. -Mireille Disdero (Seuil, 2012)

    Au premier plan, le tsunami en Thaïlande, et Héloïse qui se retrouve seule en France, ses parents ayant disparu là-bas. Elle est envoyée dans une maison de convalescence avec d'autres enfants ayant subi des chocs psychologiques. Comment survivre après ce malheur ? Pour le moment elle ne peut rien dire, rien avaler, et surtout pas parler avec les autres. Très lentement elle va nouer des liens avec d'autres enfants, Katy surtout qui parle beaucoup et ne cherche pas à la faire parler. Et quelques adultes plus psychologues que d'autres vont peu à peu gagner sa confiance.

    Ce très beau livre sur la souffrance d'une adolescente reste très pudique en essayant de se mettre dans la peau d'Héloïse. Pas de pathos mais une vision lucide sur la souffrance intérieure et aussi sur la vie qui, peu à peu, mais très lentement, refait surface.

     

    secret esteban.gifLe secret d'Esteban. - Axl Cendres (Sarbacane, 2012)

    Esteban habite en Andalousie et est élevé par son père et sa grand-mère. Celle-ci lui parle de son grand-père, matador, décédé. Malgré l'opposition de son père, Esteban veut lui aussi devenir matador. Il entre à l'école taurine et apprend à connaître les taureaux. Il apprend aussi que son grand-père a été tué par un mystérieux taureau dans une corrida secrète. Va-t-il suivre son destin ?

    Voilà un petit livre sur un sujet original. Le monde de la tauromachie est bien montré et on suit l'apprentissage du jeune Esteban en pressentant toutefois la tragédie à venir...