Alors qu'ils ont respectivement 71 et 82 ans, les grands-parents de l'auteur se donnent la mort, un dimanche matin, dans leur maison de Copenhague. Ce n'est pas complètement une surprise car ils l'avaient déjà évoqué depuis que lui était malade, mais une telle décision amène forcément des interrogations. Johanna Adorjan va, par petites touches, essayer de découvrir qui étaient ses grands-parents en interrogeant ses parents et quelques amis de la famille. Juif hongrois, son grand-père sera arrêté pendant la seconde guerre et déporté pendant que sa grand-mère survivra grâce à des faux papiers. Ensuite ils fuiront la Hongrie en 1956 pour aller vivre au Danemark. Toute leur vie sera marquée par ce drame et cette fuite, et cet "amour exclusif" s'expliquera sans doute par ces épreuves qui ont soudé à jamais ce couple.
L'auteur fait preuve de beaucoup de pudeur pour parler de cette histoire. Elle alterne le récit imaginaire de leur dernière journée et l'enquête qu'elle mène pour répondre aux nombreuses questions qu'elle se pose sur leur vie et leur personnalité. Encore un récit personnel dans cette rentrée littéraire qui en compte beaucoup, mais encore une fois un récit délicat sur la quête de l'identité et les conséquences de la guerre.
Celsmoon a beaucoup aimé