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  • Je vais mieux . - David Foenkinos (Gallimard, 2013)

    763b9a9d0903ee7fef76cd10160ca6a1.jpgPour le narrateur tout va bien. Son couple (il s'entend bien avec sa femme), ses enfants (ils réussissent bien dans la vie), son boulot (il travaille dans un cabinet d'architecte), ses amis (Edouard et sa femme, des amis depuis leur vie étudiante). Bref tout est parfait sauf la douleur lancinante dans le bas du dos qui l'a pris soudainement. Il souffre à tel point qu'il va aux urgences voir un médecin. Celui-ci ne trouve rien et préfère lui faire passer une radio, puis un IRM. Toujours rien et ça lui fait de plus en plus mal. Sur le conseil de quelqu'un, il va chez une magnétiseuse qui lui dit qu'elle ne peut rien pour lui car le mal est plus profond, c'est un mal être. Et en effet assez rapidement tout ce qui allait bien dans sa vie se défait....

    J'espère que ce début suffira à donner envie d'en savoir plus. En tout cas je conseille à tous les lecteurs et lectrices (à la maison tout le monde l'a lu, moi / mari / fils de 19 ans) qui aiment l'introspection mâtinée d'humour, façon Woody Allen, de le découvrir. C'est une plongée dans l'intime dans laquelle on peut tous se reconnaître avec ses petites réflexions percutantes, ses traits d'humour acérés et ses accès de désespoir / tendresse / lucidité / témérité (barrer la mention inutile). Je dois être la seule blogueuse francophone à ne pas encore avoir lu La délicatesse mais j'avais découvert Foenkinos avec Les souvenirs, magnifique hommage à ses grands-parents avec "cette petite musique particulière qui sait parler de choses graves avec délicatesse et humour", et ce dernier livre est dans la même lignée.

    Emeraude est complètement de mon avis !

  • Bon rétablissement. - Marie-Sabine Roger (Le Rouergue, La Brune, 2012)

    bon retablissement.jpgJean-Pierre se réveille un matin à l'hôpital, avec des fractures multiples, des tuyaux partout. On lui dit qu'il a été repêché dans la Seine en pleine nuit par un jeune prostitué. Il ne se souvient de rien et l'enquête ne donne rien. Il doit prendre son mal en patience pour les longues journées d'hospitalisation qui l'attendent. Agé de soixante-sept ans, il est veuf, plutôt ours, asocial et très cynique. Cette immobilisation forcée va dans un premier temps accentuer encore sa misanthropie naturelle avec les contraintes de sa situation : réveil tôt, infirmières et aide-soignantes qui entrent à toute heure, médecins qui font de lui un "cas", voisine de chambre envahissante, prostitué-sauveur qui vient le voir, policier-enquêteur qui revient souvent,.... Bref ce séjour n'arrange pas son fichu caractère,  même si quelques (légères) failles apparaissent dans sa carapace...

    Voilà un petit roman très attachant avec un personnage que l'on ne peut pas détester, malgré et grâce à son humour très grinçant. Il m'a fait penser aux personnages de Pascal Garnier qui sont à l'opposé du bien-pensant, du mièvre et du politiquement correct et qui cachent bien profondément leurs émotions. Le plus étonnant est que ce soit une femme qui a écrit ce livre qui est très masculin ! Bravo à Marie-Sabine Roger pour ce petit livre très original que je vais conseiller à mes adhérents !

    La blogosphère est unanime Clara, Anne-Sophie, Un autre endroit, Cathulu, Aifelle