Colin Thubron, écrivain britannique, a fait de nombreux voyages dont il a tiré des récits. Cette fois c'est la Sibérie qu'il découvre au cours d'un voyage qui le mène d'Ouest en Est de cet immense territoire.
Il voyage seul, sans savoir à l'avance où il dormira, se fiant aux rencontres au jour le jour. Il parle suffisamment bien le russe pour pouvoir communiquer, cela lui permettra de se rapprocher d'un chamane, d'un moine bouddhiste, d'un descendant de Raspoutine, d'un archéologue et de bien d'autres personnages d'un peuple extrêmement bigarré. Pourtant l'âme russe et encore plus l'état d'esprit sibérien est bien là, mélange de fierté et de soumission, dans cette région immense qui a du accueillir le Goulag et les déchets nucléaires. Quand il fait ce voyage, le régime communiste ne s'est effondré que depuis dix ans et ces lieux à des milliers de km de Moscou n'ont pas vraiment changé. Quant au peuple, il s'estime laissé pour compte des évolutions actuelles, le chômage est endémique, les jeunes essaient de partir....
Malgré quelques belles descriptions de lieux et de paysages, l'ensemble du récit donne un portait très sombre de ce pays. Est-ce pour cela que je n'ai pas été envoûtée comme je le suis d'habitude par les récits de voyage ? La construction elle-même, très classique (à chaque chapitre rappel historique, puis arrivée dans la ville ou le village, puis rencontre avec les habitants) donne un ton un peu répétitif à ce livre. J'ai découvert beaucoup de choses de ce pays mal connu mais je suis passée à côté du "coup de coeur" que j'espérais ! Lisez l'avis de Dominique, beaucoup plus enthousiaste que moi... Et j'attends avec impatience les récits de retour de Russie de nos amies blogueuses Papillon et Keisha.
Merci à Babelio pour l'envoi