Tiré du gros recueil Gens de Pékin, ce petit récit retrace la vie d'un vieux Chinois. Il revient sur son enfance, au début du siècle, à Pékin. Bien que plutôt doué à l'école, il est rapidement mis en apprentissage chez un "colleur de papier". Mais bientôt les rites qui nécessitaient des "collages de papier" (figurines en papier reproduisant des objets ou des personnages de la vie réelle, et utilisées pour les noces et les funérailles) tombent en désuétude et il doit choisir un autre métier. Sans diplôme, sans relation, il n'y a qu'une possibilité : agent de police ! Il y restera presque jusqu'à la fin de sa vie, bien que ce travail soit mal payé, mal considéré et surtout empreint de ridicule au yeux de l'auteur. Son récit est plein d'anecdotes ridiculisant ou montrant l'inutilité de la police telle qu'elle était alors conçue. Sans autorité, sans moyens, les policiers ne peuvent rien faire et ne sont intéressés que par la conservation de leur poste et de leur maigre solde !
Pris tout seul, ce récit nous laisse un peu sur notre faim mais il donne envie de lire le gros Gens de Pékin et surtout le célèbre Quatre générations sous un même toit qui est la grande fresque historique qui a rendu célèbre son auteur.
Allie vient de faire un post sur un autre roman du même auteur, La cage entrebaillée, qui tourne aussi en ridicule les moeurs de l'époque.