Les lauriers du lac de Constance. - Marie Chaix (Seuil, 1974) (02 août 2005)

Le dernier livre de Marie Chaix, "L’été du sureau", m’a donné envie de lire celui qui l’avait rendue célèbre, "Les lauriers du lac de Constance". Publié en 1974, il retrace la vie politique de son père de 1936, alors qu’il rejoint Doriot et le PPF, jusqu’à son emprisonnement pendant sept ans, puis sa libération. Ecrit à partir des carnets tenus en prison par Albert B., le père de Marie Chaix (et de Anne Sylvestre), c’est un récit de la vie quotidienne pendant la guerre vue par un "collaborateur" et une famille de collaborateur.

Marie Chaix a écrit ce livre avec suffisamment de recul pour qu’il soit sans haine et sans admiration. Trop jeune (elle est née en 1942) pour se souvenir de la guerre, elle ne garde en elle que l’image d’un père dans un parloir, chaque samedi pendant sept ans, et son difficile retour à la maison.

Dans "L’été du sureau", elle raconte qu’elle a été contactée, à la suite de son premier livre, par un homme dont une amie proche avait été la maîtresse d’un certain Albert B., marié avec trois enfants, cadre dirigeant du PPF, et avait eu un enfant de lui en 1942. Cette révélation (confirmée par la nourrice de Marie Chaix) donne de l’homme une image encore plus négative que celle montrée dans "Les lauriers". Non seulement il avait choisi le camp des collaborateurs, mais il n’était pas l'époux et le père admiré par sa femme et ses enfants !

08:45 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : chaix marie |  Imprimer |  del.icio.us |  Facebook |