J.M.G. LE CLEZIO (01 mars 2009)

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Dans le cadre du Blogoclub consacré à Le Clezio, j'ai lu deux petits récits publiés en édition jeunesse. En effet mes lectures de cet auteur remontent à plusieurs années et j'avais été tellement émerveillés par ses livres que j'ai eu peur de les relire... et peut-être d'être déçue... Mon préféré est sans conteste Désert mais j'ai aussi beaucoup aimés les autres (Le procès verbal, Le chercheur d'or, ...)

 

le clezio1.jpgCelui qui n'avait jamais vu la mer (Folio junior)

Dans ce petit récit qui ressemble un peu à un conte, un jeune garçon semble en dehors de la réalité. En classe il participe peu, n'a pas d'ami. Son seul centre d'intérêt, c'est la mer. Aussi quand il part, un jour, tout le monde sait qu'il est parti "là-bas". Et ce là-bas est bien le rêve que poursuivait depuis longtemps ce garçon. La mer devient en effet non seulement sa raison d'exister, mais aussi son double. Les relations qu'il entretient avec elle sont physiques, charnelles, presqu'amoureuses, et c'est là où le magnifique style de Le Clezio se déploie, dans des descriptions et des comparaisons à la fois poétiques et pleines de petits détails. Les vagues, les marées, le vent deviennent des parties de lui-même et cette histoire d'amour nous laisse pantois, comme lui, à la fin de la grande marée !

 

Lullaby (Folio junior)

le clezio2.gifCurieusement Lullaby traite du même thème que le précédent livre. Là c'est une adolescente qui, un jour, décide de ne plus aller au lycée... pour aller voir la mer. Elle va marcher, marcher, le long du sentier des contrebandiers qui longe la mer jusqu'à ce qu'elle arrive à une petite maison blanche au nom grec et qu'elle s'y pose. Chaque jour elle continuera à marcher le long de la mer en poursuivant un dialogue imaginaire avec son père qui est en Iran. Contrairement au jeune garçon de l'autre histoire, elle est encore reliée au monde et son errance s'accompagne de lettres et de pensées vers son père ou un de ses profs préférés. D'ailleurs elle reviendra dans la réalité après cette parenthèse, mais qui va bien pouvoir comprendre ce qu'elle a vécu, là, toute seule pendant tous ces jours ? Encore une fois la magnifique prose de Le Clezio donne toute la douceur possible à cette belle histoire.

 

 

 

01:00 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : le clezio j.m.g. |  Imprimer |  del.icio.us |  Facebook |