Rue Deschambault. - Gabrielle Roy (Boreal, 1996) (14 mars 2006)

On entend souvent parler de Gabrielle Roy quand on lit des textes sur la littérature québécoise, elle est considérée comme la mère de la littérature québécoise moderne, mais je n'avais encore jamais réussi à trouver un de ses livres. Voilà qui est fait avec cette "Rue Deschambault ".

En dix-huit récits autobiographiques, Gabrielle Roy nous plonge dans l'atmosphère du Manitoba, province du centre du Canada, où son père travaillait pour l'accueil des immigrants. Elle fait partie d'une famille nombreuse qui vit modestement et les anecdotes qu'elle évoque avec beaucoup de vivacité et d'humour montrent la dureté de la vie là-bas au début du XXe siècle. Vu par les yeux d'une enfant, tout paraît incroyable, et les histoires de voisinage d'alors deviennent des événements. Quand sa famille prend un noir comme locataire, les voisins d'abord s'offusquent… puis font pareil et essaient même de faire mieux ! Quand un Italien vient construire sa maison sur le terrain mitoyen, toute la famille est en émoi… mais ce n'est qu'une maisonnette en bois dans laquelle il fait venir sa femme malade. Mais quand sa sœur aînée, trop handicapée pour rester chez eux, est enfermée dans une clinique, ou quand son oncle essaie vainement de trouver un lieu adéquat pour sa femme asthmatique, ce ne sont plus des souvenirs souriants, mais c'était la vie là-bas !

Comme Michel Tremblay raconte son enfance à Montréal, Gabrielle Roy (1909-1983) évoque la vie dans cette province du Manitoba qu'elle quittera ensuite pour venir s'établir à Montréal et poursuivre son œuvre d'écrivain du social, des petites gens et de l'observation minutieuse de la vie quotidienne.

13:55 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : roy gabrielle |  Imprimer |  del.icio.us |  Facebook |