La bonne. - Isabel Marie (Grasset, 1996) (31 août 2005)

Quelle drôle d’histoire que celle racontée dans ce roman. L’impression de malaise que j’ai ressentie à sa lecture ne s’est pas encore dissipée !

La narratrice, Sarah fait des études de philo mais, ayant raté l’agrégation, et ne souhaitant de toutes façons pas enseigner, choisit de devenir employée de maison. Pour elle, accomplir les tâches ménagères est une activité répétitive qui permet d’occuper le corps en laissant l’esprit libre. Comme lieu de travail elle choisit une grande et belle maison habitée par un homme très occupé et une femme névrosée et obsessionnelle. Logée sur place, elle épouse les habitudes du couple. Au fil des semaines, elle devient la confidente de la femme et se rend indispensable au couple . Peu à peu la situation évolue et on se rend compte qu’elle acquiert la maîtrise du foyer en manipulant l’un et l’autre. En libérant la femme de ses obsessions et de ses phobies, elle l’éloigne de son mari et prend sa place. Elle tire les ficelles de cette situation avec un parfait sang-froid jusqu’à la fin, un peu décevante toutefois.

Ce livre est visiblement assez autobiographique. En tout cas il doit reprendre un certain nombre d’obsessions et de fantasmes de l’auteur qui s’est suicidée peu de temps après avoir écrit son livre suivant, "La malle" (heu… j’hésite à le lire…).

16:22 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : marie isabelle |  Imprimer |  del.icio.us |  Facebook |